Bienvenue dans ce nouvel épisode de notre podcast dédié dédié aujourd’hui au luxe européens face aux menaces douanières imposées par le président américain Donald Trump.

Pour comprendre ce phénomène, je vous propose un fil conducteur articulé autour de cinq titres.

Commençons par l’onde de choc des pressions douanières. Depuis plusieurs mois, les annonces de la Maison-Blanche se succèdent : hausse possible de 25 %, puis 200 % sur certains produits comme les vins, les spiritueux, ou encore les articles de luxe. Cette instabilité — entre annonces et volte-face — affecte de nombreux secteurs. Le marché américain, incontournable pour de nombreuses marques européennes, est désormais source d’incertitude, car personne ne sait quelles seront les taxes effectives à moyen terme.

Regardons ensuite le modèle canadien comme exemple de solidarité. Face à des taxes similaires, les marques canadiennes de beauté se sont fédérées autour du “Shop Canadian Indie Beauty Collective”, incitant les consommateurs à acheter local. Cette “solidarité patriotique” a donné un surcroît de visibilité et de cohésion à la filière. Beaucoup se demandent désormais si l’Europe pourrait connaître un phénomène semblable,  visant à soutenir nos marques de mode, de beauté et de vins et spiritueux.

Penchons-nous sur l’Europe et ses défis. Contrairement au Canada, l’Union européenne doit jongler avec une pluralité d’États membres et une coordination politique complexe. Les mesures de rétorsion, telles que la taxation du bourbon, sont déjà d’actualité. Mais pour que l’Europe puisse riposter ou se protéger efficacement, il lui faut présenter un front commun, ce qui peut s’avérer laborieux dans des délais courts. C’est pourquoi l’idée d’un mouvement de soutien local à l’échelle européenne prend tout son sens, afin de préserver les filières viticoles, cosmétiques et autres industries du luxe.

Abordons maintenant des opportunités dans la crise. Étonnamment, cette période d’incertitude peut pousser les marques à revoir leur stratégie : diversification des marchés, exploration de zones émergentes (Asie, Amérique latine), ou encore renforcement des ventes intra-européennes. Un mouvement collectif prônant le “patriotisme économique” pourrait, paradoxalement, déboucher sur une meilleure visibilité des produits européens auprès de leur propre clientèle, tout en valorisant le patrimoine et les savoir-faire locaux.

Si l’on s’inspire de l’exemple canadien, on voit qu’une menace douanière peut susciter un véritable élan collectif. En Europe, l’émergence d’un mouvement similaire dépendra de la volonté de nos gouvernants et de la capacité de nos filières à s’organiser vite et bien. Mais l’idée de campagnes ou de labels valorisant notre excellence ne résulte pas que du fantasme.

 Dans tous les cas, il s’agit de transformer un défi — celui d’une possible guerre commerciale — en opportunité pour les marques, en renforçant la coopération et l’identité locale.

D’ailleurs, on peut imaginer l’émergence de figures prêtes incarnant ce “Made in France” au sens large. Que ce soit, Isabelle Rabier (Jolimoi), Charlotte Chesnais (créatrice @Charlotte Chesnais), Guillaume Gibault (Le Slip Français), Sébastien Kopp (Veja), Justine Hutteau (Respire) ou encore Mathilde Lacombe (Aime). Leurs initiatives montrent à quel point l’innovation, la responsabilité et la défense d’un savoir-faire local peuvent être un véritable moteur de croissance, même dans un climat international incertain.

Merci d’avoir suivi cet épisode « Le luxe européens face aux menaces douanières ». j’espère que cette synthèse vous aidera à mieux cerner l’ampleur des enjeux qui pèsent sur nos secteurs. On se retrouve très vite pour un nouveau podcast. D’ici là, prenez soin de vous et n’oubliez pas qu’à travers nos choix de consommation, nous avons tous un rôle à jouer pour soutenir nos filières locales.